Petite
chronologie de Foissy
Que
connait-on de l'histoire de Foissy ? Lequel d'entre nous ne s'est posé
un jour des questions sur les événements qui s'y sont produits il
y a cinquante ans, cent ans, cent cinquante ans, deux siècles et plus.
En partant de la présente année 1997, nous nous proposons de remonter
le cours du temps jusqu'au XIIème siècle, cinquante ans par cinquante
ans et de rappeler des événements en rapport avec la vie de notre
commune et également en relation avec l'histoire de la vallée de
la Vanne. C'est pourquoi nous choisirons comme point de départ,
non pas 1147 mais 1144.
En effet, cette année là, Hugues de Toucy archevêque
de Sens consacre l'église de l'Abbaye cistercienne de Vauluisant, dont
la fondation remonte aux années 1127-1129. Les seigneurs des environs
ont cédé des biens de leurs territoires respectifs. Parmi eux, Anseau
1er de Trainel, dont la suzeraineté s'exerce sur Foissy, Pouy et Voisines.
Par contre les bâtiments et en particulier l'abbatiale ont été
construits grâce aux dons généreux du roi de France Louis
VII le Jeune et du Comte de Champagne Thibaut
II le Grand. 1147- Départ de la IIe
croisade au mois de juin après la Pentecôte. Pourquoi évoquer
cette expédition, qui a été un échec total ?
Parce que parmi les croisés commandés par le roi Louis VII le
Jeune, se trouvaient Henri
fils du comte du comte Thibaut IV dit Thibaut II le Grand et de Mathilde
de Carinthie, accompagné d'Anseau II de Trainel, seigneur de
Foissy et Pouy, fils de feu Anseau 1er et d'Hélisande.
1147
à 1197 : Que d'événements
au cours de ces cinquante ans !
1152-
Mort du comte de Champagne Thibaut II le Grand. Son fils Henri 1er
que l'on surnommera le « Libéral » lui succède.
Anseau II de Trainel devient un familier de la Cour de Troyes dont il devient
le bouteiller ou l'échanson; mais le seigneur de Foissy est aussi connu
à la Cour de France. Le
grand projet d'Henri
1er le Libéral; fonder une ville neuve sur les bords de la Vanne dans
la zone franche séparant le Comté de Champagne du domaine royal.
Il s'agit d'attirer des habitants, de mettre en valeur un pays et de doter la
ville de franchises au détriment des bourgs déjà existants.
Bien qu'aidé par son jeune frère Guillaume
aux Blanches Mains, élève de saint Bernard et prélat
ambitieux, la construction de Villeneuve l'Archevêque a posé de nombreux
problèmes à Henri 1er le Libéral. Les seigneurs
de Bagneaux, Flacy, Foissy, et Molinons préfèrent donner des terres
à l'abbaye de Vauluisant plutôt que les céder à Villeneuve
dont le finage se trouverait augmenté. 1168 -
Guillaume aux Blanches Mains est nommé archevêque de Sens. 1172
- S'affirmant comme le seigneur de Villeneuve l'Archevêque il accorde
à ses habitants la coutume de Lorris où entre autres avantages,
la liberté individuelle est garantie. De plus il donne à l'abbaye
de Saint Jean de Sens, les cures de Villeneuve l'Archevêque, Molinons, Theil
et Vaumort. La cure de Foissy reste possession de l'archevêque de Sens.
1176
- Guillaume aux Blanches Mains est nommé archevêque
de Reims. 1181 - Mort d'Henri 1er le Libéral
au retour d'une expédition en Terre Sainte. Son fils Henri
II lui succède mais trop jeune pour régner, sa mère,
Marie
de France, fille de Louis VII le Jeune et d'Aliénor
d'Aquitaine, est nommée régente.
Vers
1190 - Mort d'Anseau II de Trainel. Anseau III le fils ainé
qu'il a eu d'Ermesende de Bar lui succède comme seigneur de Foissy
et de Pouy.
1197 - « Enfin
nous y voilà. »
Le comte de Champagne Henri
II meurt dans un accident. Son frère Thibaut
III lui succède.
Anseau III accomplissant une promesse
faite à son père peu avant sa mort donne un bois à l'abbaye
du Paraclet, dont Héloïse
(1101-1164) fut l'abbesse à partir de 1129.
Cette même
année Anseau III accorde aux habitants de Villeneuve l'Archevêque
une nouvelle charte. Il précise certains avantages acquis par les habitants
et il rappelle ses droits. Car il a de bonnes raisons de se comporter comme un
seigneur féodal. Un fief attribué aux sires de Trainel en leur qualité
de seigneurs de Foissy sis sur les bords de Vanne, se trouve maintenant sur le
territoire de la nouvelle ville. A la possession de ce bien sont attachés
des droits judiciaires. Les seigneurs de Foissy y avaient construit une « maison
fort » qui n'avait pas été intégrée
au plan d'urbanisme particulier de Villeneuve l'Archevêque.
Anseau
III fait figure d'autorité morale dans la vallée de la Vanne et
également à la Cour de Troyes. 1197-1297
Rien
de remarquable ne caractérise l'année 1247. Comme précédemment
nous établissons une chronologie sommaire pendant ce siècle.
1201
- Mort du comte de Champagne Thibaut III alors qu'il allait prendre
le commandement de la IVe croisade. Thibaut
IV dit le chansonnier, fils posthume de Thibaut III et de Blanche de Navarre
lui succède, sous la régence de sa mère.
Vers
1208 - Mort d'Anseau III. Ida, sa veuve, doit élever plusieurs
enfants en bas âge. 1231 - Anseau IV
de Trainel, né vers 1200 est nommé maréchal de Champagne.
C'est vraisemblablement à cette époque que son frère cadet
Erard devient seigneur de Foissy et de Pouy mais reste vassal d'Anseau
IV.
1234 - Le comte Thibaut IV de Champagne
devient roi de Navarre. 1239 - Départ
de Thibaut IV de Champagne roi de Navarre et Anseau IV de Trainel
surnommé "le Gros" pour une croisade. Anseau IV
n'en reviendra pas. Sa veuve Sibylle, dame de Trainel, exerce désormais
les prérogatives du défunt seigneur. Erard de Trainel est toujours
seigneur de Foissy et de Pouy. De son mariage avec Agnès de Cauda
est né un fils Jean. A la mort de son père, il reprend les titres
de seigneur de Foissy et de Pouy. Il meurt sans postérité et est
inhumé dans l'église de Vauluisant. 1250
- Sybille dame de Trainel, fait aveu des fiefs tenus du roi de Navarre,
par son beau-frère Erard. 1253 - Mort
de Thibault IV. Réorganisation des seigneuries entre les
trois fils d'Anseau IV et de Sybille. L'ainé Henri 1er, est
seigneur de Trainel, Anseau V devient seigneur de Pouy. Gauthier
devient seigneur de Foissy. Quant à la seigneurie de Villeneuve, les terres
en sont attribuées à Gauthier, les droits du fief restant
en indivision entre Henri 1er et Anseau V. La possession de Villeneuve
ne semble plus intéresser les comtes de Champagne depuis qu'ils sont également
roi de Navarre.
1285 - Alors qu'il était
dauphin, Philippe le Bel avait épousé Jeanne de Champagne et de
Navarre. A son avènement en 1285, ces provinces entrent dans le domaine
royal. A peu près à cette époque, Gauthier II de Foissy et
son épouse Dame Jehanne, vendent les terres du fief de Villeneuve l'Archevêque
à Gilles de Cornut, archevêque de Sens. Pour les droits du fief il
faut l'accord de toute la famille Trainel : cela ne pose pas de problèmes.
Par contre l'archevêque semble avoir des difficultés de trésorerie.
Si bien qu'en 1290, le chevalier Hue de Bouville, seigneur de Milly, fait affaire
avec Anseau V de Trainel en sa qualité de seigneur féodal. En 1296,
Hue de Bouville, revend la propriété au nouvel archevêque
de Sens, Etienne Bécard. 1297- L'archevêque
de Sens s'installe dans la « maison fort » des Seigneurs
de Foissy qui devient le Palais des Archevêques. Il est aujourd'hui détruit.
Il se situait entre l'église et les moulins banaux de Villeneuve (approximativement). 1347-1447 C'est
l'époque de la guerre de Cent Ans (la deuxième) un an après
la défaite
de Crécy où la chevalerie française a été
décimée. C'est aussi le début de l'épidémie
de peste noire. La Vallée de la Vanne connait à plusieurs
reprises les horreurs de la guerre. Les paroisses sont regroupées
en doyenné de la rivière de Vanne. Dans le livre de comptes
de 1363, il est écrit que nul n'ose s'aventurer dans la région à
cause des Anglais et autres brigands. Villeneuve l'Archevêque semble avoir
été un point stratégique important: ce qui explique les pillages
successifs. 1391 - Toujours dans le livre des
comptes du doyenné de la rivière de Vanne, Pierre Prévost,
curé de Séant -en -Othe (actuellement Bérulle) signale que
les curés de Flacy, de Nogent (en Othe) de Villiers-Louis, de Malay le
Roi (le Petit) et de Foissy n'ont rien versé parce que trop pauvres.
1380-1440 Les
courses des troupes anglaises se heurtent aux solides fortifications de Troyes.
Ce qui provoque leur repli en Sénonais, lequel est occupé.
Après l'assassinat
du Duc d'Orléans (1407) c'est la guerre
civile entre Armagnacs (partisans du Duc d'Orléans) et Bourguignons
(partisans du Duc de Bourgogne pro-anglais) qui semble s'être prolongée
dans la vallée de la Vanne jusque vers 1440. 1444
- Le roi Charles
VII séjourne un mois entre Sens et Troyes (et retour) pour constater
les ravages des guerres, souvent dus aux excès des soudards. Il y remédie
en attribuant une solde à chaque soldat. Cette mesure qui crée en
fait l'armée française se révèle efficace. Il y a
progressivement retour au calme. 1497- Une grande date
dans l'histoire de Foissy. Etienne de Piedefer, écuyer, Seigneur
de Foissy, fait donation aux habitants des biens communaux dont il leur avait
reconnu l'usage dans l'accord de 1493. Les habitants et
les manants de Foissy forment désormais une communauté sans municipalité,
première étape vers la fondation d'une commune. Cette transformation
n'aura lieu qu'avec la Révolution Française. Lorsque les marquis
de Bérulle feront référence aux droits féodaux
des seigneurs, les habitants de Foissy rappelleront l'accord de 1493 plus que
la donation de 1497. Cependant, après la donation et pour jouir
pleinement de leurs nouveaux droits, les habitants doivent rédiger une
déclaration des droits d'usage de la communauté, déclaration
qui n'a été officialisée par l'administration des Eaux et
Forêts du bailliage de Sens, qu'en 1594. Etienne de Piedefer était
vraisemblablement un juriste apparenté à une famille de magistrats
originaire de Picardie. Dans cette province, les premières communautés
rurales ont été formées au début du XIIIème
siècle. C'est à l'époque des premiers voyages de Christophe
Colomb que les habitants de Foissy en font la découverte ! Le
11 février 1883 le conseil municipal considère que Piedefer a été
un bienfaiteur de la commune : il décide que la rue des Héros s'appellera
désormais rue Pied-de-Fer (sic) mais ce nom s'impose difficilement. Plus
tard, les rues de Foissy perdront leurs noms. Lors de leur rétablissement,
la ruelle reprend le nom de rue des Héros. 1547
- Mort du roi François
1er qui aimait se reposer à l'abbaye de Vauluisant. Son fils Henri
II lui succède. Cette année là il y a de graves inondations
à Sens. On a également évoqué des épidémies,
des débuts de famine dans la vallée de la Vanne. Savinien
Hodoart, issu d'une famille sénonaise est l'un des seigneurs de Foissy
.Licencié en droit, il a été bailli de Vauluisant (1539)
puis procureur du Roi au bailliage de Sens. Son épouse Marguerite Guillard,
dans son testament en date du 11 mars 1550 fonde une bourse destinée à
« entretenir à perpétuité » au
collège de Sens (ouvert en 1537 par le chanoine Philippe Hodoart, docteur
en théologie) un jeune enfant pendant cinq ans, et après ces cinq
ans, un autre enfant et ainsi de suite. Au cours du XVIème siècle,
plusieurs autres seigneurs portent le nom d'Hodoart sans qu'il soit possible de
préciser toujours leurs liens de parenté. A
partir de 1560 commencent les guerres
de Religion. La Vallée de la Vanne n'est pas épargnée.
Il est vrai que Sens et Troyes sont considérées comme des foyers
de propagation du protestantisme. Mais les communautés calvinistes s'établissent
en Pays d'Othe : à Séant-en-Othe, notamment. Lorsque les opérations
militaires sont dirigées vers le nord de la France, les
troupes huguenotes n'épargnent ni Villeneuve l'Archevêque (1569-1570),
ni l'abbaye de Vauluisant (1562,1571 et 1576). De leurs côtés les
ligueurs incendient les moulins banaux de Villeneuve l'Archevêque en
1589: ils seront reconstruits en 1596 par Jacob Moreau. Comme pendant
la guerre de Cent Ans, la tactique de la terre brûlée est appliquée.
L'agriculture se trouve en grande partie ruinée. L'édit de Nantes
(1598) ne résoudra pas tous les problèmes. 1647
- Le 29 Novembre 1647 est célébré le mariage de Charles
II de Biencourt seigneur de Foissy et de Poutrincourt, fils de Jacques II
de Biencourt, seigneur de Poutrincourt et de Françoise de Mornay, et d'Edmée
de Trémelet, fille de feu Edmé de Trémelet, seigneur
des Hazards et de Marie de Raoult. La famille de Trémelet possède
des terres à Thorigny sur Oreuse et à Gumery (Aube). La famille
de Biencourt, originaire de Picardie était connue dès le XIIIème
siècle. Elle s'est subdivisée en plusieurs branches dont celle des
seigneurs de Poutrincourt installée à Sens depuis le XVIème
siècle, où elle s'est alliée à la famille Salazar
à laquelle appartenait Tristan
de Salazar, archevêque de Sens de 1474 à 1519. Le demi-frère
de Charles II de Biencourt, Gabriel de Biencourt, fils de Jacques II de
Biencourt et de Jacqueline Guillaume de Marsangis a été surnommé
d'ailleurs Salazar. Egalement seigneur de Foissy et de la Motte, il a épousé
le 30 avril 1656 Marie de Trémelet sur d'Edmée. Il est mort
tragiquement au cours d'une dispute de chasse. Il y a d'autres familles
de seigneurs de Foissy au XVIIème siècle: par exemple, les Delaune,
dont le nom est souvent mal orthographié ou peu lisible quand il s'agit
des registres de catholicité. Dans son testament du 16 décembre
1678, l'épouse de Savinien Delaune, seigneur de Foissy, « fait
fondation » de 100 livres de rente pour une maîtrise d'école
pour enseigner les filles de la paroisse, de 50 livres de rente à la fabrique
de l'église pour être employées pour faire une tour pour mettre
les cloches, de 50 livres de rente à la charité pour les malades
de Foissy. 1697- Graves inondations à
Sens les 24-25-26 juin. L'année précédente la foudre avait
endommagé la cathédrale. L'administration est occupée
à faire des levers des plans dans les anciens fiefs de Foissy. Avec les
réformes administratives, la fonction des seigneurs a évolué
: ils sont devenus maintenant, à l'intérieur, des généralités,
et sous couvert des subdélégations, les agents de transmission du
pouvoir monarchique. Seuls des membres des parlements de Paris et de Province
regrettent l'abandon du système féodal. Parmi eux, les Bérulle,
bien connus dans la vallée de la Vanne comme en Pays d'Othe. Dans cette
famille, les hommes doivent choisir entre trois voies: la vie religieuse, la vie
militaire, la magistrature. En 1697, Jean-Thomas de Bérulle
est à l'armée du Rhin où se termine la guerre de la Ligue
d'Augsbourg. Depuis 1675, il a participé à toutes les guerres de
Louis XIV. Nommé lieutenant général des armées du
roi le 26 octobre 1704 il ne termine pas la guerre de succession d'Espagne. Il
meurt à Foissy le 28 mai 1715 et est enterré le lendemain dans l'église.
Sur le registre de catholicité figurent ses titres: Messire Jean-Thomas
de Bérulle, chevalier, baron et pair de Séant-en-Othe, seigneur
de Foissy, Rigny (le Ferron) Cérilly et d'autres lieux. Il n'y a
donc pas encore de Marquis de Bérulle. Jean-Thomas de Bérulle meurt
sans postérité. 1747- Les terres
de Séant-en-Othe, Rigny le Ferron, Foissy et partie de Flacy ont été
érigées en marquisat sous le nom de Bérulle avec siège
à Séant, par lettres de juin 1728 enregistrées seulement
au Parlement de Paris le 9 Avril 1748. La famille Bérulle prend comme
référence la date de 1728 pour fixer l'origine du marquisat, dans
ces conditions :
Pierre-Nicolas (1730) qui a succédé
à son père Pierre comme Premier Président du Parlement de
Grenoble est le premier Marquis de Bérulle. Son frère cadet Jacques-François
est reconnu comme le premier Comte de Bérulle. Amable-Pierre-Thomas,
fils de Pierre Nicolas et de Marie Anne du Plessis est le deuxième Marquis
de Bérulle. Né en 1725, il a peu connu son père. Il souhaite
devenir comme lui Premier Président du Parlement de Grenoble. En 1747,
il songe à prendre femme, mais il est timide et de santé délicate.
Il apprécie l'air de Foissy quand il vient au Château. Mais il se
rend compte qu'il n'est pas aimé des habitants. En 1748, il épouse
Catherine-Marie Rolland de Chambaudouin, fille du conseiller en la Grande Chambre.
Le 30 novembre 1749, le jeune couple parraine la nouvelle cloche de l'église
de Foissy nommée Amable-Catherine-Marie. 1797
- Mort à Joigny du ci-devant Marquis de Bérulle, Amable-Pierre-Thomas.
Catherine-Marie décédera le 4 Novembre 1799 au château de
Foissy. Les Bérulle avaient mal passé le cap de la Révolution
française puisque leur fils Amable-Pierre-Albert était monté
à l'échafaud le 6 thermidor an II (24 juillet 1794). Une partie
des biens ayant été saisie, et la législation sur leur restitution
étant modifiée à chaque changement de régime politique,
la succession d'Amable-Pierre-Thomas n'a été liquidée qu'en
1831.
En 1797 l'on s'interroge sur la fuite de Claude-Marc Costel,
ancien curé de Foissy. Pourtant tout avait bien commencé pour lui.
Elu le 23 Mars 1789 député du Clergé aux Etats Généraux
pour le bailliage de Sens, et par conséquent devenu membre de l'Assemblée
Constituante, ce sexagénaire n'avait sans doute jamais pensé entreprendre
une carrière politique. Au moment de la constitution civile du Clergé,
il avait adopté une attitude ambiguë. Finalement, il n'a pas prêté
serment. Se sentant menacé il quitte sa cure le 2 juin 1791, se réfugie
quelques jours au Château de Foissy, puis part se cacher.
1797-1847 La
Révolution Française n'a guère profité aux habitants
de Foissy. Les Bérulle occupent toujours leur château. Seule une
partie de leurs terres a été vendue et ils continuent à se
comporter comme les seigneurs du lieu. Comme si rien ne s'était passé
depuis 1789; d'où de nombreux différends avec les municipalités. Seule
l'organisation scolaire issue de la Convention et de l'Empire a apporté
des améliorations sensibles à l'instruction des jeunes. L'un d'eux,
André-Jean-Antoine Despois, réussit à entrer à
l'Ecole des Beaux Arts de Paris en 1807. Admis dans l'atelier du peintre Louis
David, il a le privilège de voir souvent l'Empereur Napoléon 1er,
qui venait poser pour les élèves et leur maître, quand il
devait être représenté dans une de leurs uvres. C'est
dans ces conditions que André-Jean -Antoine Despois a peint son tableau
« Napoléon à Wittenberg » (1812).
1847
Baptême
des 2 nouvelles cloches de l'église de Foissy. Les parrains et marraines
: Joachim-Marcellus, Marquis de Bérulle et son épouse née
Robert du Châtelet, Hugues-Victor Bonnaventure Comte de Bérulle et
son épouse née Robert du Châtelet donnent aux cloches les
noms de leurs filles: Louise-Marie et Amélie-Clotilde. Le curé est
Jean Baptiste Covillard, le maire Eléonore Gousse. Cette cérémonie
apporte une trêve entre les Bérulle et la municipalité. Pourtant
l'année avait mal commencé: le maire avait publiquement pris à
parti le Comte Hugues de Bérulle et rappelé les difficultés
qu'il y avait de trouver un compromis avec le Marquis au sujet des litiges en
suspens depuis des années (séance du Conseil Municipal de Foissy
du 14 Février 1847).
1897
Le
maire est Brice Diot, l'adjoint Gustave Marnot.
Le
problème débattu toute l'année en conseil est celui de la
construction du chemin vicinal Chigy-Molinons. A la suite d'une lettre de
Monsieur le Préfet, le conseil propose la création de pensions pour
les vieillards infirmes, incurables de la commune. Enfin l'on envisage la
construction d'un nouveau cimetière : les crédits seront pris sur
la vente de bois de 1898. 1947 Le réseau électrique
des frères Bonnet qui délivrait du courant continu est repris par
l'E.D.F. Désormais Foissy sera alimenté en courant alternatif.
Création
d'une nouvelle classe à l'école de Foissy. 1997 N°2
du « Petit Fusciacois". PIERRE BELIN (Petit
Fusciacois 1997)
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