Foissy-sur-Vanne

 

Études historiques et préhistoriques, Région Sud-Est du Sénonais - Territoire de Foissy-sur-Vanne

Par M. N. LAJON

Considérations générales

Le territoire de Foissy-sur-Vanne, passablement réduit par suite de l'amputation qu'il a subie en 1888, lors de l'érection en commune, du hameau des Clérimois, ne comprend plus que 1.548 hectares, dont 215 en bois et 100 hectares environ en prés-marécages. Il est entouré par ceux de Lailly, Molinons, Les Sièges, Chigy et les Clérimois.

La Vanne, la route départementale N 660, la ligne du chemin de fer de Sens à Troyes et l'aqueduc des eaux de la ville de Paris se coupent parallèlement à la vallée, à peu près au milieu.

Foissy n'a plus de hameaux, mais seulement trois fermes isolées : Milly, Le Genêtroy, le Trou au Renard. Le village, d'aspect agréable, est entièrement bâti sur la rive droite de la rivière et de chaque côté de la route nationale. Deux vieilles tourelles, seuls vestiges restés debout d'un manoir antique, se voient encore à l'entrée est du pays, proche la grande route. C'est là que s'élevait le château féodal des seigneurs de Foissy. Les vieilles archives nous ont conservé les noms de quelques-uns d'entre eux, notamment le fameux Piédefer qui vivait au quinzième siècle, et Savinien Hodoart, procureur du roi au bailliage de Sens et bailli de Vauluisant vers le milieu du seizième siècle.

Ce village parait devoir être très ancien ; il a été notablement déplacé autrefois, probablement aux douzième ou treizième siècles. L'agglomération devait occuper auparavant la rive gauche de la Vanne et s'étendre dans les prés de Milly, sud-est.

M. le marquis de Bérulle, propriétaire de Milly, fit faire en cet endroit, en 1860, des sondages superficiels à peu de distance de la rivière. Presque à fleur de terre, les ouvriers mirent à jour des restes de substructions, sur plus de 200 mètres de superficie, ainsi que des débris de maçonnerie, briques, tuiles, pierres, etc., puis quelques ferrailles et des ossements en partie calcinés.

Ces recherches en restèrent là et ne paraissent pas avoir été consignées par écrit.

D'autre part, M. Jozon, ancien notaire à Sens, propriétaire du même domaine de Milly, en 1899, signalait alors cette particularité, en ajoutant qu'à l'époque de l'envahissement de notre sol par les armées anglaises, et des méfaits des bandes de pillards armés, il se pourrait que ce village ait été détruit entièrement avec ses habitants. (Bulletin de la Soc. Arch. de Sens, t. XX, p. 259).

A quelque distance du pays, deux collines le dominent au nord et au midi. L'une, aboutissant au plateau de Vaudrup, est couronnée comme d'une chevelure, par d'épaisses charmilles ; la hauteur en cet endroit atteint 212 mètres. L'autres, en face, qui joint les marécages par une bordure de falaises crayeuses, s'étend dans la direction des Sièges jusqu'au delà de la ferme du Genêtroy. Son altitude à la limite du finage est de 209 mètres.

Etant donné que le plus bas niveau, au fond de la vallée, proche la Vanne, est à 96 mètres, on voit que le plus haut sommet (Vaudrup) est élevé de 116 mètres au-dessus de la rivière.

Le sol de ce territoire se compose de fondations géologiques diverses, parmi lesquelles les quatre principales suivantes :

1° La masse sédimentaire crayeuse, craie coniacienne peu stratifiée, friable et blanche, sur laquelle s'étend presque toujours une mince couche de remaniements, argiles et sables grossiers, avec une légère proportion d'humus à la surface. Cette craie renferme en petit nombre divers fossiles: echinocoris (oursins), micrasters, pectens, anonchytes ovales, bélemnites, etc.
2° Des assises argileuses d'épaisseur variable, glaises spar-naciennes rouges souvent ferrugineuses (fer oxydé géodique) renfermant par endroit des poches et des tufs de silex. Ces, argiles sont généralement recouvertes des mélanges de résorbions et d'humus, connus sous le nom de Limon des plateaux (Le haut de Milly, le Genêtroy, Vaudrup, etc.).
3° Des bandes marécageuses, alluvions et dépôts tourbeux qui s'étendent de chaque côté de la rivière.
4° Des stratifications alluvionnaires bordant au nord et au midi les marécages, sur des largeurs très variables et qui constituent avec ceux-ci les bas-fonds de la vallée de la Vanne.

On ne connaît, sur le finage de Foissy, aucun de ces amoncellements rocheux comme il s'en trouve à 5 ou 6 kilomètres plus loin sur Courgenay, dans les forêts du Grand Pays, du Sauvageon, du Fauconnais ; à peine reste-t-il quelques petits grès isolés, dissimulés sous les mousses dans les bosquets de Vaudrup et du Genêtroy ; mais pas de mégalithes.

Nous avons fait précédemment sur Molinons, la description de l'énorme tumulus édifié moitié sur Molinons, moitié sur Foissy et connu sous le nom de la Tomelle (Tombelle). La terre qui a servi à la construction de ce tombeau géant, n'a pas dû être prélevée à une grande distance, probablement dans la Coudrette voisine, du Bois de la Garenne, sur Molinons, où s'observent des dépressions assez profondes, sortes de mardelles, dont l'origine se trouverait ainsi justifiée.

Mlle Augusta Hure, dans son magistral manuel sur le protohistorique du Sénonais paru récemment (1931), a, de nouveau, rappelé l'existence de ce tumulus celto-gaulois. D'après elle, la Tomelle aurait été fouillée probablement à la fin du dix-huitième siècle ou dans les premières années du dix-neuvième, par le propriétaire de Milly, M. de Bérulle. Nous faisons toute réserve sur ce point, estimant d'après divers renseignements que nous avons pu recueillir il y a une vingtaine d'années, auprès des habitants de Molinons et dont nous n'avons pas fait état parce que trop imprécis, que cette fouille, si elle a été opérée, serait bien postérieure à la date indiquée par Mlle Hure.

Il existe encore sur Foissy plusieurs tronçons d'une voie antique qui venait aboutir au climat du Pont de Pierre, proche Molinons.

Cette chaussée dont on retrouve les traces au nord du village, sur une distance de plus d'un kilomètre, est, sur plusieurs points, bien conservée. Elle disparait par places dans les cultures, pour reparaître un peu plus loin. On lui retrouve en général 7 à 8 mètres de large et, dans deux endroits, elle est surélevée de 0 m. 80 à 1 mètre. Le climat où elle s'étendait se nomme encore aujourd'hui " Le Vieux grand Chemin ".

Ces tronçons, constamment grignotés par les charrues des possesseurs du sol voisin, ne sont pas autre chose que les restes de la grande voie romaine de Sens (Agendicum) à Troyes (Augustobona) qui, partant de Sens par le faubourg Saint-Savinien, suivait un tracé à peu près parallèle à la Vallée de la Vanne, jusqu'à la Grenouillère, hameau de Chigy, puis de là grimpait à mi-flanc de coteau, jusqu'au climat du haut des Vignes, sur Foissy, pour venir aboutir à 400 mètres de Molinons. A partir de là et jusqu'à Troyes, la route actuelle a été construite à peu près sur son emplacement.

Nous ne citerons ici que pour mémoire le vieux chemin en direction de Sens, par les Caves, Fontaine-la-Gaillarde, etc., que M. Victor Petit, dans ses études sur les voies romaines, avait considéré comme devant être la seule chaussée de Sens à Troyes par Clanum. Ce dernier chemin qui s'embranchait sur la vraie voie, en haut de Foissy, proche la route actuelle des Clérimois, doit être très ancien. La partie qui monte aux Caves est encore bien conservée et dénote un travail consciencieux. N'y aurait-il pas là les restes d'une ancienne route rétablie au moyen âge, sur la chaussée d'un vieux chemin gaulois, desservant les villages de Saligny, Fontaine-la-Gaillarde, les Clérimois et leurs hameaux ?

Une étude serrée, avec des sondages nombreux, pourrait seule résoudre cette question restée en suspens.

D'un autre côté, il existait un autre vieux chemin, dit de Villeneuve-le-Roi à Troyes, qui, depuis Theil jusqu'à Estissac (Aube), suivait constamment la rive gauche de la Vanne, à peu de distance de cette rivière. Quelques auteurs et notamment M. Gatouillat, en ont parlé estimant qu'il s'agissait probablement d'une deuxième voie romaine, établie postérieurement à la première, qu'elle avait fini par remplacer, parce que plus courte et moins accidentée. Cette voie passait proche les bâtiments de la ferme de Milly, puis se dirigeait au midi de Molinons et sur Villeneuve-L'Archevêque, au climat du Bas des Craisles, où elle est encore parfaitement visible et où elle mesure par places 8 mètres de largeur. Nous parlerons plus loin des découvertes faites auprès de cet antique passage, découvertes qui viendraient appuyer solidement la thèse des auteurs ayant cru" voir, dans ce chemin, une voie de deuxième ordre construite dans les derniers siècles de la domination romaine.

Préhistoire

Les répertoires archéologiques de l'Yonne et les auteurs, en préhistoire n'ont guère rapporté sur Foissy que ce qui avait trait à la Tomelle du haut de Milly :

Ph. Salmon, dans son dictionnaire archéologique, p. 70, fait aussi l'inventaire de différents silex ouvrés qui lui avaient été signalés, mais ces trouvailles provenaient toutes de climats, qui ont formé, depuis 1888, le finage des Clérimois ; pour cette raison sa description ne sera pas rappelée ci.

Salmon et Ficatier. - L'Yonne préhistorique, 1889. - II en sera de même pour ces auteurs qui n'ont fait que reproduire, sans y rien ajouter, le texte de M. Salmon.

Mlle A. Hure cite incidemment Foissy à propos de coups de poing du paléolithique et du tumulus de Milly : Le Sénonais préhistorique, p. 212 et 236.

Dans une étude sur les stations de l'âge de pierre de la rive droite de l'Yonne, le même auteur énumère les trouvailles faites par M. Jumeau, de Sens, sur le plateau du Genêtroy : 2 coups de poing genre Acheuléen, un grand racloir moustérien, deux grattoirs discoïdes et une belle scie néolithique (Coll. oJumeau) . Notons en passant, que la ferme du Genêtroy et la majeure partie de ses cultures sont situées sur Foissy et non sur Chigy.

L'âge de la pierre

L'outillage lithique ramassé en surface sur le territoire de Foissy, est à peu près le même, que celui que nous avons récolté sur les images voisins : quelques spécimens classiques du paléolithique ancien, coups de poing amygdaloïdes bien, conçus, racloirs larges, droits ou concaves, légèrement retouchés ; le tout rencontré isolément dans les pentes non crayeuses et sur les sommets.

Les types moustériens sont plus communs, soit aberrants, dans les cultures, soit groupés dans des aires de stationnement. Ce sont des pointes moyennes ou petites à retailles latérales ;sur une seule face, des lames larges, d'un travail médiocre, des coups de poing à retailles bifaciales, courts, réguliers, bien, appointés, avec talons larges et épais, des grattoirs discoïdes-ovalaires ou transversaux, puis quelques burins et perçoirs.

L'archéolithiqne représenté seulement par l'Aurignacien ne s' y rencontre pas partout ; il est souvent mêlé avec le Moustérien, son prédécesseur immédiat. Il donne les types connus et. déjà cités: petits coups de poing triangulaires et subtriangulaires, lames à dos rabattu, - en très petit nombre - grattoirs épais et massifs, dits tartes, grattoirs disques ou ovalaires-et sur bout de lame, burins droits et busqués, lames et lamelles; à arêtes dorsales vives, quelques-unes encochées, puis des pointes et des perçoirs.

Quant au Néolithique on le rencontre dans beaucoup d'endroits avec des haches à base arrondie, taillées ou polies, presque toujours en mauvais état ; des lames étroites et fines, des. grattoirs adroitement retouchés, des tranchets, des ciseaux, des poinçons, des instruments de forme bizarre à usage indéterminé, des broyeurs sphériques et nombre de nucléus de toutes, grosseurs ; en un mot, tout l'outillage relativement perfectionné des peuplades sédentaires du Robenhausien.

Cependant, les débris de taille et les objets ouvrés, sont beaucoup moins nombreux au nord de la Vanne, que sur le versant opposé. Sur la rive droite, au flanc des coteaux ensoleillés, comme au haut des sommets, nous avons retrouvé partout, depuis Saint-Benoît (Aube), jusqu'au delà du ruisseau l'Alain, vers Lailly, de nombreuses traces de stationnement ; mais à partir du climat nommé La Forêt, les tribus nomades paraissent avoir changé de rive. La beauté du site, la situation élevée des plateformes de Milly, de Montaudouard, de Genêtroy et la fertilité du sol surtout, ont bien dû déterminer cet exode.

En outre, les hommes qui vécurent dans le voisinage de la Vanne à l'époque Moustérienne, avaient dû convertir en abris souterrains les excavations, les failles naturelles qui devaient exister alors au flanc de la falaise crayeuse qui borde au midi cette rivière. Les restes de tailleries de silex trouvés au fond d'une tranchée, à l'époque de travaux de réfection qu'avait fait exécuter la ville de Paris semblent l'indiquer.

Les troglodytes qui avaient élu domicile dans ces grottes, façonnaient leurs outils de pierre au dehors, tantôt à proximité des entrées, tantôt au sommet de l'éminence la plus proche, dans l'endroit où l'on retrouve aujourd'hui après des centaines de siècles, les débris de leur industrie.

Nous sommes obligés de nous en tenir là; sans pouvoir préciser davantage, toute recherche utilitaire étant devenue impossible sur ces bordures, par suite des travaux considérables que la ville de Paris a fait exécuter de 1868 à 1895, pour la pose de ses conduites d'eau. L'aspect des lieux a été alors profondément modifié, depuis Milly jusqu'aux terres de Chigy.

Nos découvertes, pour tout ce qui touche l'âge de la Pierre sur Foissy, sont les suivantes :

II y a là deux aires de stationnement bien distinctes, et d'ailleurs nettement séparées :

a) Un foyer d'un hectare à peine, où sont disséminés les débris lithiques d'une industrie classique du moustérien moyen: des pointes à retouches unifaciales, avec arêtes longitudinales saillantes, presque toutes subtriangulaires, de rares coups de poing bifaciaux, courts, plats à la base, quelques racloirs rabots épais, des grattoirs disques, beaucoup de racloirs ordinaires et de larges lames à peine retouchées.

Cet emplacement s'étend au nord-est du plateau de Milly jusqu'au bas de l'aqueduc de la ville de Paris.
A quelques pas de là, en 1890, lors de la réfection de cet aqueduc, des ouvriers ont rencontré à environ deux mètres de profondeur, dans un terrain remanié, les restes d'une taillerie de silex formant amoncellement. Il y avait énormément d'éclats, de lames de toutes dimensions et sans doute aussi des pointes, des coups de poing ébauchés, cassés ou mal venus. Tout auprès se trouvait un foyer, avec un amas de cendres et des débris de charbon de bois.

Ce gisement, à coup sur Moustérien, n'a pas été étudié; seul, le conducteur des travaux y aurait prélevé quelques échantillons.

b) Sur une étendue plus grande, - peut-être 5 ou 6 hectares - au midi et à quelques centaines de mètres du foyer précédent, on retrouve sur les labours où ils sont abondamment disséminés, les débris en silex ouvré, d'une importante station néolithique. Depuis longtemps, des amateurs de la région connaissaient le gisement et y avaient ramassé nombre de haches, qui sont allées un peu partout.

Le sol de cet emplacement est constitué d'un fin limon argilo-siliceux, dépourvu de tout caillou natif. La couche supérieure, peu épaisse, repose sur un lit d'argile ferrugineuse, plutôt friable.

Les primitifs qui ont besogné sur la hauteur n'avaient pas manqué de choisir cette terre douce, facile à cultiver, pour s'y installer. Là seulement se retrouvent les traces de leur séjour ; un peu plus loin, au nord et à l'ouest, où la pierraille abonde, il n'y a plus rien.

Ce mamelon contraste d'ailleurs singulièrement avec son voisin de l'est, dont il est séparé par un petit vallon. Tandis que celui-ci n'est qu'un vaste banc de craie, sur lequel les Celtes-Gaulois ont édifié La Tombelle, celui-là présente de puissantes assises argileuses, qui s'étendent par le midi, jusqu'au signal du Genêtroy.

Les déchets industriels, 'quoique nombreux, ne sont ni entassés, ni groupés, mais disséminés ; il ne s'agit pas d'un atelier. Des tribus d'agriculteurs venaient s'y installer successivement, pour y mettre en valeur la partie la plus fertile et la plus facile à façonner du parage. Les sources de la vallée de la Vanne étaient à leur portée, les bancs de craie des falaises environnantes et du mamelon de la Tomelle leur fournissaient abondamment, tous les silex avec lesquels ils fabriquaient leur outillage et cet outillage était très varié. Il paraît d'ailleurs certain que les néolithiques du haut de Milly, y ont façonné concurremment le silex et l'os. Nous avons ramassé dans cet endroit, mêlés à d'autres débris lithiques, trois polissoirs à main ; l'un en grès rouge ferrugineux, à gros grains, portant une entaille étroite et profonde et deux autres en grès quartzeux très dur, portant chacun une base lisse et des sillons d'usure.

Nos Robenhausiens ont-ils connu la poterie? Des fouilles pratiquées sur l'emplacement de leurs habitats, pourraient seules nous fixer sur ce point, mais nous restons convaincu que ces fouilles ramèneraient au jour des trouvailles intéressantes.
Voici l'inventaire des objets récoltés dans cette station double :

Paléolithique

Un coup de poing bi facial, amygdaloïde, taillé à larges éclats, longueur 140 m/m. Un talon de 90 m/m reste d'un autre grand coup de poing, cassé par un appareil agricole. Cinq coups de poing subtriangulaires, retouchés des deux côtés, véritables types moustériens ; longueurs de 90 à 120 m/m ; quatre autres de même sorte, en mauvais état ou mal venus ; trons pointes moustériennes uni-faciales de 80 à 110 m/m, l'une d'elles est fine et de bel aspect. Un grand racloir discoïdal de 100 sur 120 m/m de diamètre ; trois autres grands racloirs genre Levallois. Un racloir rabot, adroitement retouché sur une face, longueur 140 m/m, largeur 75 m/m ; seize lames larges de différentes longueurs, les unes retouchées sur les deux faces, les autres sans retailles ; sept lames appointées ; burins ou perçoirs ; deux lames à encoche, un grattoir encoche avec pédoncule saillant ; un autre avec une large encoche latérale ; six pendeloques, cinq grattoirs sur bout de lame d'un travail un peu négligé et qui paraissent représenter des essais, un curieux instrument, courbe, retouché sur les deux faces, rendu tranchant à sa base concave, qui mesure 100 m/m de long ; est-ce une plane, un rabot ou un racloir ? une dizaine de nucleus de formes et grosseurs diverses ; deux percuteurs.

Une grande quantité d'éclats retouchés sommairement (outils d'usage) ainsi que bon nombre d'essais et d'outils rudimentaires ont été laissés sur place.

Néolithique.

Instruments en silex de la contrée, généralement recouverte d'une platine blanche et lisse :

Un pic agricole, bien conçu et bien taillé paraît être campignien, longueur 165 m/m, trois pics droits du Robenhausien moyen, un pic coudé mesurant de 110 à 134 m/m ; cinq haches taillées à peu près intactes, longues de 10 à 14 centimètres ; douze haches taillées détériorées diversement, mais encore de bel aspect, mesurant en moyenne 120 m/m ; vingt-sept haches ébauchées ou mal venues, outils abandonnés en raison de leur odéfectuosité. Cinq ébauches, noyaux de silex de forme allongée, sur lesquels les nodosités et une bonne partie du cortex, ont seuls été .enlevés.

Une hache polie en bon état, longueur 112 m/m ; quatre haches polies partiellement, toutes plus ou moins ébréchées au taillant ; longues de 92 m/m ; deux haches polies cassées.